QUATUOR MOSAIQUES

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Le Quatuor Mosaïques réunit les trois violonistes d’origine autrichienne Erich Höbarth, Andrea Bischof, Anita Mitterer et le violoncelliste français Christophe Coin. C’est au sein du Concentus Musicus de Nikolaus Harnoncourt, où ces quatre artistes se sont rencontrés, que leur vint l’idée il y a trente ans de mettre en commun leur expérience des instruments d’époque, tout en perpétuant par un lien vivant la grande tradition européenne du quatuor à cordes ; celle notamment du légendaire Quatuor Végh, dont Erich Höbarth fut membre pendant trois ans. L’ultime objectif de toute interprétation est à leurs yeux de révéler la richesse intérieure et spirituelle de la musique. « Dans une mosaïque, chaque élément est soigneusement pensé et en même temps, c’est en l’observant à la distance idéale que l’oeil peut en saisir toute l’image. Il en est de même en musique : il faut travailler les détails tout en percevant l’ensemble de l’oeuvre. » (Christophe Coin)

Le Quatuor Mosaïques est considéré comme l’un des grands quatuors actuels. En témoignent ses nombreux disques couronnés de récompenses, tel le prestigieux Gramophone Award, qui lui fut décerné à plusieurs reprises pour ses enregistrements de Haydn. Outre le cycle de quatre concerts annuels qu’il donne depuis plus de vingt ans dans la Mozart-Saal du Konzerthaus de Vienne (où est enregistré ce coffret), le Quatuor Mosaïques joue régulièrement dans les grandes salles européennes (Wigmore Hall de Londres, Concertgebouw d’Amsterdam, Philharmonie de Berlin, Cité de la musique et Théâtre des Champs-Élysées à Paris…) et effectue des tournées régulières au Japon et aux États-Unis. Le Quatuor Mosaïques se consacre principalement aux grands compositeurs du classicisme viennois mais cherche à en révéler aussi les petits maîtres (Pleyel, Monn, Werner, Tomasini, Albrechtsberger, Wölfl) ainsi que les auteurs français encore trop méconnus (Boëly, Jadin, Baillot, Gounod, Félicien David). Son répertoire s’étend toujours plus loin dans le romantisme et jusqu’au limites historiques de l’utilisation des cordes en boyau (Debussy, Bartók).

Ses quatre membres apprécient de jouer aussi sur des instruments construits par un même luthier et de préférence préservés dans leur état d’origine, ainsi qu’en témoignent leurs enregistrements de quatuors de Jadin sur des instruments de Lambert (Paris 1750), de Wölfl sur des instruments de Geissenhof (Vienne 1790) et d’Arriaga sur le quatuor de Stradivarius appartenant à la couronne d’Espagne.