Un mélange d’insolence et d’insouciance s’échappe de la musique d’arøne. Son mantra: nous faire pleurer en dansant. Là où les mélodies entraînantes s’accordent avec l’émotion la plus pure. Une sensibilité à fleur de peau qui nous renvoie la nôtre comme un miroir.
arøne grandit en Bretagne. Les pieds dans le sable, la tête dans ses rêves. Un jour, elle découvre Hannah Montana, la popstar blonde de la série Disney Channel éponyme et comprend que la musique pourrait devenir sa vie. Alors elle pousse les quatre murs de sa chambre d’ado pour y faire tenir ses rêves. De neuf ans de piano, quelques logiciels craqués et des tutos Youtube naissent de premières chansons pour s’apaiser, mettre des mots sur ses névroses.
Elle pose sa voix sur quelques premiers morceaux, puis nous offre trois EPs: “conséquences”, “toutes mes larmes” et “fin d’été”. Des écrins pop, façonnés par celle qui se définit pourtant comme une enfant du rap français: arøne passe d’une influence à l’autre avec la facilité déconcertante de celles qui composent avec le coeur et les tripes. « J't'écrirais des chansons c'est bien plus simple que t'le dire »: sa musique est sincère, au croisement de textes touchants, aux allures de journal intime et de productions planantes. La vérité comme seule boussole.
Depuis son dernier projet « fin d’été », arøne a pris le temps. Celui de composer, d’écrire pour aller au plus proche de son émotion. Du temps pour faire le bilan, aussi, sortir la tête du tourbillon parisien auquel elle refuse de s’abandonner. Un pied dedans pour réaliser ses rêves, un dehors pour ne jamais trahir l’ado qu’elle était. Alors elle est retournée dans les sonorités rock de son enfance, pour ramener quelques lignes de basse et de guitare et l’émotion brute de la teenage pop de son adolescence. A aussi trouvé de l’inspiration dans ses coups de cœur d’adulte, de The Weeknd à Judeline en passant par Billie Eilish et Shygirl.
Elle a élargi son cercle, son noyau, pour se confronter à d’autres visions musicales, une façon de s’ouvrir sans jamais manquer de revenir au centre, à ce qu’elle sait faire de mieux : une musique qui lui ressemble. Son amour et sa sincérité comme constante.
C’est elle qui lui a inspiré un nouveau titre : “dramatique”. Un pied de nez à ceux qui l’ont toujours accusée d’être trop : trop sensible, trop intense, trop émotive. Une lettre d’amour à “ses humeurs comme des loopings”, celles sur lesquelles elle vogue en chanson, comme pour les apprivoiser.
“J’t’ecoute plus c’est ca la diff, je me regardais dans tes yeux c’était maladif”,, un mantra thérapeutique, une envie d’être qui on est pleinement, sans s’excuser. Ce miroir qu’arøne nous tend en musique est un cadeau : celui de pouvoir se reconnaitre en elle, comprendre que nos rêves sont à portée de main. Que nos failles peuvent être sublimées. arøne est exactement comme nous. Et c’est ce qui la rend unique.